CR Entretien Christophe Arnaud & Nicolas Tremblay (Benchmark MaaS)

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Description en une ligne : Entretien avec Christophe Arnaud & Nicolas, membres fondateurs de MDS réalisé en français par Marguerite Grandjean et Ghislain Delabie dans le cadre du Benchmark MaaS, le 28 octobre 2021

Description : Entretien avec Christophe Arnaud & Nicolas Tremblay, membres fondateurs de MDS réalisé en français par Marguerite Grandjean et Ghislain Delabie dans le cadre du Benchmark MaaS, le 28 octobre 2021.

Introduction

Présentation de Bluesystem

Christophe Arnaud est le DG de Blue Systems SAS et NicolasTremblay est le #2 des opérations Europe.

Blue Systems est née de la volonté de regrouper 9 entités (filiales Automatic System, Bluecarsharing, Bluestation, Bolloré télécom, EASIER, IER, Polyconseil et sa solution Smart Mobility) du Groupe Bolloré sous une seule et même marque en combinant leur savoir-faire et leur expertise. Elle regroupe 1100 employés.
A BlueSystems nous sommes de fervents défenseurs des outils API et ouverts. Nous refusons l’imposition d’interfaces propriétaires. On pousse CDS-M et TOMP, on pousse MDS. Nous sommes aussi Créateurs d’API parking open source utilisé en France.

BlueSystems = Mise à disposition de solutions SaaS pour les villes et directions de transport (public, pas privé). Objectifs :

  • Reprendre le contrôle des opérations en ville ( temps réel des mouvements) : connecte les acteurs fixes (IoT) pour avoir une vision de l'espace public via la data, avec des API standards pour permettre la compatibilité entre les opérateurs
  • Proposer des solutions pour traiter les données : suivi de KPIs par cartographies, charts... ; régulations pour capper les vitesses, interdire le passages dans certaines rues... Ce sont des API à double sens pour définir les règles, pousser les opréteurs, et appliquer la règle (infractions digitalisées puis facture) + gestion du permis digitalisée.

Ils opèrent dans la mobilité légère (vélos, scooters, trottinette), les taxis, l'autopartage, les VTC sont difficiles en Europe mais ça fonctionne mieux aux US, ils sont aussi opérateurs publics de bus (ex-Navia)

Ils ont commencé aux US (NYC, LA) avant d'importer en Europe ( Grand Lyon, Londres, Grandes Métropoles françaises). Ils sont très connectés avec le secteur privé alors que le MaaS est très public.

En Europe, le MaaS émerge sur connexion et l'intermodalité dans une approche Backend pour connecter les opérateurs.

Ils sont intéressés par la standardisation car la proposition de valeur est sur les fonctionnalités liées aux données récupérées sur une plateforme MaaS, plutôt que sur le backend MaaS ( pas vocation à devenir une plateforme de MaaS), ni sur les services de mobilités ( pas de MSP)

Il ne propose pas de feed management system (collecte de données) pour les opérateurs. ils font des briques intelligentes pour traiter les datas qu'ils récupèrent : régulation, gestion de la demande en temps réel ( synchronisation public -privé, gestion des accidents, feux rouges, trafic, places en voie publique ...). Ils proposent la fondation d'un backend pour un veritable MaaS public à l'échelle nationale.

Rôle dans Open Mobility Foundation (OMF)

Quel est votre rôle dans OMF ?

On est membres fondateurs et très actifs dans l’enrichissement de la norme MDS, on cherche à l’enrichir suffisamment pour en faire un MaaS complet. On est aussi actifs dans POLIS Network.

On a introduit la partie opérateurs logistiques. Nicolas travaille avec des villes en France pour expérimentations logistique urbaine. On utilise MDS en version ++.

On est un acteur techno, qui soutient beaucoup la norme, et on pousse des modifs, parfois pas acceptées.

Comment est née OMF ?

OMF est né sous la vision du Maire et de la DG de la Direction des Transports à LA. Très volontariste, il emmené dans son sillon un groupe de ville pour avoir plus de poids face aux gros acteurs type Uber qui d'ailleurs répondu judiciairement. A noter que les challengers sont de leurs côté sont plus partant car c'est pour eux l'occasion de gagner des parts de marché.

C'est une posture à la TOMP : commencer par les plus petits acteurs avant que LA ne l'impose puis faire ricochet avec d'autres villes.

Pourquoi avoir choisi OMF et pas d'autres ?

OMF est le plus actif, et ce qui compte pour nous c’est d’avoir beaucoup de villes utilisatrices.

La vision d’OMF est dans l’intérêt des villes, qui doivent avoir le contrôle de la data.

C’est le contraire d’une approche privée, où les acteurs se connectent entre eux, sans mot à dire des villes, qui délèguent tout dans leurs appels d’offre.

Quels sont vos liens avec les autres standards MaaS ?

A terme, collection de standards qui répondent à des objectifs complémentaires.

Mais il faut une démarche volontariste à l’origine. Partir d’une ville, avec quelques partenaires, pilote, ça devient une norme. Avoir la volonté d’avancer rapidement, donc de façon indépendante.

Y aura-t-il une reprise possible des standards de fait par les organisations officielles comme PDF est devenu une norme ISO ?

On milite pour que ça retombe dans une régulation. Mais on n’a pas repris GTFS en Europe, on a créé Netex.

Est-ce une volonté européenne de faire différent ? Il vaudrait mieux être pragmatique et réutiliser ce qui a été bien déployé, et ce qui est open source, public.

Bénéfices nombreux : facilité d’utilisation, moins cher, comparaison entre les villes…

Gouvernance OMF

Quel est le statut juridique de l'OMF ?

C'est une association loi 1901, géré par chair et co-chair avec une rotation annuelle.

Equipe à plein temps ?

3 ETP, Jasha le DG, Michael pour l'open source et Angela pour les partenariats et la communication.

Comment est structurée la gouvernance : Rôles, statuts ?

Il y a pas loin de 10 Working Groups ( providers, infrastructure, agency, techno pour élargir la norme, privacy...). ça tourne chaque année.

Nous sommes moteurs sur plusieurs de ces groupes. Christophe est sur la statégie.

Il y a des workshops toutes les deux semaines sur des thématiques : Logisque, mobilité partagée (VTC, taxis, scooters...), infrastructure ( sur l'espace public connectable)...

Il y a un Steering Committee avec les villes tous les deux mois ( villes clientes).

Il y a des Comités technologiques (sociétés tech qui font des logiciels, soit pour les villes soit pour opérateurs - google, microsoft ...)

Comment se faire la prise de décision ?

2 new releases par an. Les décisions se font par vote à la majorité qualifiée mais pas à l'unanimité.

Y a t-il des sujets clivants et des tensions parfois ?

Oui toujours !

Ex : User ID, c'est très clivant, les gros acteurs privés refusent, les villes aussi car cela appellera des procès en plus. Mais NYC qui a de nombreux avocats a voulu l'imposer quand même. Mais OMF a refusé, donc même une grosse ville n'a plus de poids.

Parfois on veut faire évoluer le standard, l'extension vit sa vie et devient une communauté à part sans être intégrée dedans.

Business Model d'OMF

D'où vienennt les revenus d'OMF ?

Le membership des villes est gratuit. II y a eu l'introduction récente d'une grille à la discrétion des villes. Le membership des acteurs privés est lié au nombre d'acteurs impliqués par an. Les montants sont similaires à ce que fait IATA dans l'aérien.

La forte implication des nos salariés représente aussi un investissement important en temps. Il y a aussi un fonctionnement de Forum qui donne intérêt à tous.

Comment voyez-vous l'évolution future d'OMF ?

Très gros changement à anticiper pour 2022 car le maire de LA va changer.


Prise de note sur le PAD (cocher si Oui) ? Non





Commun(s) impliqué(s) : MDS

Communauté(s) d'intérêt impliquée(s) : Standards Ouverts pour des MaaS d'intérêt général



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