Etat des lieux des MAS en France
De Communauté de la Fabrique des Mobilités
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Description en une ligne : Cet état des lieux de la Mobilité par Association de Services (MAS) ou services numériques de mobilité (SNM), en anglais les sytèmes MaaS (Mobility As A Service), a été réalisé à l'automne 2022 par la Fabrique des Mobilités pour le compte de la DGITM, en association avec le CEREMA et la DGE.
Description : Ces travaux s'appuient sur 30 entretiens avec différents acteurs (collectivités, autorités organisatrices de transport, éditeurs de solutions technologiques MAS, opérateurs de mobilité, experts) et l'analyse des principaux rapports sur la MAS publiés ces dernières années en France et en Europe.
Le rapport contient :
- 24 constats d'état des lieux de la situation des MAS en France en 2022
- 5 axes de travail prioritaires, à approfondir avec l'écosystème
- Une méthodologie de travail pour alimenter la réflexion sur une stratégie nationale MAS
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Historique de la MAS en France
Typologie des acteurs impliqués dans le marché de la MAS
Selon la définition élargie, selon laquelle une MAS regroupe l’ensemble des produits et services nécessaires pour de meilleures solutions de mobilité, il faut inclure en plus :
- Les fournisseurs d’autres types de systèmes MAS (comptes mobilité, FMD…)
- L’évolution de la billettique vers le numérique
- Les systèmes de paiement numériques (dont open payment72)
- La partie des activités SAEIV qui doivent être adaptées pour la MAS
- Les fournisseurs de solutions de collecte et d’analyse de données à destination des collectivités.
Typologie des acteurs impliqués dans le marché de la MAS avec exemple non exhaustifs ( source : Fabrique des Mobilités)
24 constats sur la situation actuelle des MAS en France
- La MAS est un objet aux contours flous, qui réunit cependant un réel écosystème d'acteurs et de projets
- La MAS touche à de multiples dimensions numériques et de mobilité
- L'objectif le plus évident, pour les collectivités comme les industriels, est la simplification de l'accès des usagers à la mobilité par le numérique
- La lutte contre l'autosolisme est un objectif essentiel, sans que les effets de la MAS soient encore avérés
- Un objectif clé des AOM est le contrôle des mobilités sur un territoire
- La MAS est au cœur du volet numérique de la stratégie européenne des transports
- La stratégie numérique européenne élargit le champ de l'Open Data et préconise de développer des infrastructures numériques
- Le nombre de projets MAS ( publics ou privés) a augmenté, et la France bénéficie désormais de têtes de ponts nationales porteuses de résultats.
- Dans l'ensemble, l'usage de la plupart des MAS publiques françaises est encore incertain
- Les automobilistes sont encore peu présents sur les MAS
- Les principaux freins au développement de la MAS ne sont pas des verrous technologiques, mais une gouvernance très complexe (institutionnelle et opérationnelle)
- Le rôle des Régions dans la MAS est très variable
- Le degré de préparation des AOM à l'ouverture de la distribution par la LOM (article 28) est très hétérogène
- Les MAS ne s'inscrivent pas toujours dans des stratégies de mobilité globales aux objectifs clairs
- La France sert souvent d'exemple pour la régulation des MAS
- Les modalités d'application de l'article 28 (gouvernance et commissions) peuvent faire l'objet de clarifications
- Il n'y a pas de barrière technologique qui bloque le développement de la MAS
- L'ouverture de la distribution (art.28) se heurte à des difficultés de renouvellement du matériel billettique
- L'Open Data a bien avancé, mais rencontre encore des obstacles importants dans la production de données de qualité et la philosophie d'utilisation
- Des standards de données et d'interfaces ont été produits, mais leur implémentation prend beaucoup de temps et de moyens
- La France bénéficie d'acteurs technologiques innovants et reconnus pour leur qualité
- Les industriels des MAS publiques et privées n'ont pas encore trouvé de modèle économique
- Les temporalités des collectivités sont beaucoup plus longues que celles des industriels
- Les collectivités comme les industriels sont montés en compétence numérique, mais il reste des lacunes
5 axes de travail à discuter avec les acteurs
1. Simplifier la distribution et la tarification
2. Mutualiser les outils numériques socles
3. Favoriser l'apport de services aux automobilistes par la MAS, notamment dans le cadre de la mise œuvre des ZFE
4. Développer une filière MAS française
5. Faciliter la gouvernance par la donnée
L'écosystème MAS du périmètre stratégique des "services numériques de mobilité" schématisé par la Gare
Adapté de la "Maison" utilisée dans la Stratégie Numérique en Santé menée entre 2019 et 2022, le schéma de la "Gare" rend compte :
- Des services socles : outils nationaux (PAN, bases de données géographiques nationales, points d’arrêts, adresses, contrats types, standards, réglementations, centres de ressource…) à unifier au niveau national, portés ou impulsés par un État tiers de confiance et gérés au sein de communs numériques
- Des services associés : logiciels, référentiels de données ou observatoires mutualisés, mais décentralisés, en premier lieu au niveau régional
- Des services numériques à destination des usagers ou des entreprises et des administrations : les services déployés notamment par des acteurs privés ou associatifs au service des citoyens (applications mobiles), des professionnels (outils FMD) ou des collectivités (politiques ZFE, observatoires de données)
- Des questions transverses : gouvernance et rôles, financement, évaluation et suivi, engagement des acteurs,
- Des infrastructures et offres de mobilité, sur lesquelles s’appuie la Gare.
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