Webinaire - Panoramax, une insfrastructure numérique pour dépasser Google StreetView ?

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Titre : Webinaire - Panoramax, une insfrastructure numérique pour dépasser Google StreetView ?

Type d’événement : Webinar

Description : La Fabrique des Mobilités organise, en partenariat avec la DGTIM, un cycle de webinaire sur la thématique "Numérique & Mobilité". Pour cette première édition, nous avons choisi de présenter Panoramax, la ressource numérique développée par l'IGN & OpenStreetMap permettant la mise en commun et l'utilisation de photos de terrain.

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Intervenant.e.s

Amélie Crepin, ingénieure IGN et co-intrapreneuse chez beta.gouv
Mathilde Ferrey, responsable déploiement de Panoramax chez beta.gouv
Laura Mouchet, géomaticienne à la Ville Bayonne
Simon Réau, géographie chez Géovélo

Animation : Julie Braka & Ghislain Delabie

Résumé des échanges :

Pour explorer les potentiels de Panoramax, nous avions choisi de faire intervenir Mathilde Ferrey Pereira et Amélie CREPIN qui travaillent au développement de l'outil au sein de beta.gouv.fr, Laura Mouchet, géomaticienne à la Ville de Bayonne qui a adopté et diffusé Panoramax au sein des différents services de sa collectivité et Simon Reau, géographe chez Géovélo, société contributrice et utilisatrice de la base de photos.

Au travers de ces différents témoignages, nous souhaitions montrer le potentiel de cette nouvelle infrastructure. Pourquoi a-t-elle été créée s'il existait déjà un autre outil ? En quoi est-elle différente ? Qu'apporte-t-elle en plus ?

Ce qui fait la force et la singularité de Panoramax, c'est son organisation décentralisée. Certes, beta.gouv chapeaute son développement, mais elle a été conçue pour répondre à plein de cas d'usage (dont certains n'ont pas encore été identifiés) avec un système en instance. Par ailleurs, la construction de sa base de photos géolocalisée s'appuie et ne peut fonctionner que par la contribution de sa communauté.

Par ailleurs, à la différence de Google StreetView, la base de données de Panoramax, en plus des crowdsourcée, est ouverte. En effet, l'utilisation dans un cadre professionnel de la visionneuse de Google, se heurte à des questions de Licence lors de la réutilisation des photos. En prenant l'exemple des collectivités, on se rend compte que ce type d'outil est devenu indispensable pour une gestion efficace et rationnelle de leur territoire et de l'espace public, alors qu'elles n'ont, en réalité, qu'un droit d'usage assez limité. De plus, elles étaient dépendantes de la volonté de la firme à faire des photographies des rues de leur ville et de les mettre à jour.

En 2 ans, Panoramax est devenu un outil puissant, qui s'appuie à la fois sur le statut institutionnel de l'IGN rassurant pour les collectivités et la force d'un système décentralisée qui fait l'essence même du projet OpenStreetMap contribuant à devenir une alternative crédible et pleine d'avenir à GoogleStreetView.

Ce qu'il faut retenir

Panoramax est une infrastructure numérique développée par Beta.gouv, soutenue par la DINUM et incubée dans la Fabrique des Géocommuns de l'IGN qui permet le partage de photos géolocalisées.
À la différence de GoogleStreet View, Panoramax s'appuie sur un fonctionnement décentralisé impliquant une communauté de contributeurs et de réutilisateurs composée d'acteurs publics, privés et de la société civile. Les photos y sont partagées en licence ouverte, ce qui ne pose pas de problème juridique lors de leur réutilisation.
Le projet fait aussi suite à un autre outil de partage de photos, Mapillary que les agents dans les collectivités ou des acteurs comme Géovélo avaient commencé à utiliser dans le cadre de leur mission, mais qui a été racheté Meta.
Simon Réau explique que Panoramax est un outil essentiel pour Géovélo pour la cartographie des aménagements cyclables très protéiformes.
Le témoignage de Laura Mouchet, géomaticienne à la ville de Bayonne, illustre bien les usages qui peuvent être faits dans une collectivité d'un outil comme Panoramax et de ce qu'il permet de faire :
- Vérification de l'accessibilité des places PMR
- Gestion de l'espace public
- Gestion d'un chemin de halage
Panoramax devient alors ce qu'on appelle à la FabMob, un objet-lien. Il permet de créer des synergies entre différents services autour d'un commun, où l'apport de chacun permet de nourrir une base de données photos qui servira à tout le monde. Cela a aussi permis d'enclencher des collaborations avec les autres communes limitrophes de Bayonne.
La communauté Panoramax se compose aujourd'hui de près de 600 contributeurs actifs qui ont permis de recueillir déjà 36 millions de photos. A l'instar de Bayonne, d'autres collectivités comme la MEL ont fait des dépôts massifs de photos de leur territoire.
Panoramax peut par ailleurs être intégré directement dans le système SIG de la collectivité, comme c'est le cas à Bayonne avec son logiciel Easygéo. De son côté, l'IGN a développé un script qui permet de faire le lien entre Panoramax et Géoconcept.
Panoramax continue de se développer. L'équipe beta.gouv est ainsi en lien avec une université allemande pour développer potentiellement de nouvelles fonctionnalités.
Si la question de la pérennité de l'outil sur le long terme n'est pas encore réglée, le fait qu'il s'appuie sur un système décentralisé à l'instar d'OSM et la possibilité de créer des instances est sa plus grande force. Mais pour cela, Panoramax a besoin d'une grande communauté qui contribue à nourrir le commun.
Panoramax n'a que deux ans et un bel avenir devant lui. Une application mobile doit d'ailleurs bientôt sortir.